Renouveler un parc de 50 PC sans bloquer la production en 2025
Dans beaucoup de PME d'Île‑de‑France, le renouvellement de parc informatique se résume à « acheter des PC neufs quand c'est vraiment l'horreur ». Résultat : migrations bâclées, interruptions de service, collaborateurs excédés. Regardons comment orchestrer un vrai projet de renouvellement de 30 à 80 postes sans mettre l'entreprise à genoux.
Pourquoi vos postes sont déjà trop vieux (et ce que ça vous coûte vraiment)
Les chiffres sont cruels : d'après plusieurs études, un poste de travail au‑delà de cinq ans coûte en moyenne plus cher en temps perdu et en support qu'en amortissement matériel. Cela rejoint une évidence de terrain : un collaborateur avec un ordinateur rapide, bien configuré, est objectivement plus efficace, comme le rappelle la section « Chiffres clés » du site.
Dans une PME francilienne type, on retrouve souvent :
- Des PC hétéroclites, achetés au fil de l'eau.
- Des versions de Windows mélangées (10, 11, parfois encore 7 dans un coin sombre).
- Des licences Office éclatées, des logiciels métiers installés à la main.
- Une absence totale de standardisation matérielle (marques, modèles, disques durs, RAM).
C'est confortable pour les fournisseurs grand public, beaucoup moins pour l'infogérance.
Clarifier l'objectif : productivité, support, sécurité
1 - Arrêter de voir le renouvellement comme une dépense ponctuelle
Renouveler un parc de 50 PC, ce n'est pas « changer les bécanes », c'est :
- Standardiser l'environnement de travail (matériel, OS, logiciels).
- Réduire les tickets de support récurrents, donc la facture d'assistance.
- Mettre à niveau la sécurité (chiffrement, antivirus, mises à jour, authentification).
Un parc cohérent, c'est aussi ce qui permet de déployer sereinement des services comme la télésauvegarde ou des solutions de messagerie cloud bien verrouillées.
2 - Choisir entre achat et leasing sans se faire piéger
L'achat comptant a longtemps été la norme, mais le leasing (location évolutive) se généralise. Mal utilisé, il devient une rente stérile. Bien piloté, il permet de coller à un cycle de vie sain de 4 ou 5 ans.
Les questions à se poser :
- Souhaitez‑vous lisser la dépense sur plusieurs années ou absorber un investissement ponctuel ?
- Votre volume de postes est‑il suffisamment stable (10 à 100) pour un contrat cadre ?
- Qui gère la logistique de fin de leasing (effacement des données, retour matériel, renouvellement) ?
Un infogérant qui distribue des marques professionnelles (Dell, HP, Lenovo, Apple) comme EPX Informatique peut ici jouer un rôle de chef d'orchestre rationnel plutôt que de simple revendeur.
Construire un plan de migration par vagues, pas par panique
3 - Segmenter le projet par métiers et par risques
Pour un parc de 50 postes, une approche efficace consiste à définir des vagues de migration :
- Postes critiques (compta, production, logistique, serveurs de fichiers frontaux).
- Postes de back‑office (administratif, RH, marketing).
- Postes secondaires (salles de réunion, bornes d'accueil, postes de test).
On évite absolument le « tout le service le même jour » sans solution de repli. Une société qui change simultanément tous les PC de son service comptable en pleine période de clôture mérite son chaos.
4 - Industrialiser l'installation au lieu de cloner le bazar existant
Les migrations par clonage sauvage de vieux PC vers les nouveaux sont une catastrophe silencieuse : on déplace les problèmes, on ne les résout pas.
Une méthode saine :
- Définir une image de référence par type de poste (standard, avancé, créa).
- Intégrer les postes à un Active Directory ou équivalent pour gérer les droits proprement.
- Automatiser l'installation des logiciels via scripts ou outils dédiés.
- Séparer clairement les données utilisateurs (redirection des dossiers, OneDrive/SharePoint, etc.).
Les bonnes pratiques décrites dans l'article sur Active Directory trouvent ici leur pleine utilité.
Cas d'école : une PME de services à Paris renouvelle ses 40 postes
5 - Trois erreurs évitées de justesse
Chez un client de services B2B en région parisienne, le projet était mal engagé :
- Le DG voulait migrer tous les postes le même week‑end « pour en finir ».
- Le prestataire matériel avait poussé des PC sous‑dimensionnés pour la partie graphique.
- Personne n'avait vérifié la compatibilité de l'ancien logiciel métier avec Windows 11.
Après un audit rapide du parc et des usages, le plan a été revu :
- Migration par service, en dehors des périodes hautes (clôture, inventaires).
- Standardisation sur deux gammes de PC et quelques Mac pour des besoins spécifiques.
- Virtualisation de l'ancien logiciel métier sur un serveur dédié, le temps de finaliser sa mise à niveau.
Résultat : zéro journée de production perdue, quelques irritations mineures (inévitables), mais un parc enfin maîtrisé.
Sécurité, télétravail, téléphonie : penser global
6 - Profiter du renouvellement pour durcir la sécurité
Changer 50 PC sans revoir la sécurité, c'est repeindre une porte sans vérifier la serrure. Le renouvellement est l'occasion idéale de :
- Activer le chiffrement des disques (BitLocker, FileVault).
- Mettre en place une authentification forte pour les accès sensibles.
- Standardiser l'antivirus/EDR et sa console de supervision.
- Déployer une politique de mises à jour maîtrisée.
Les statistiques de Cybermalveillance.gouv.fr sont sans appel : les attaques passent majoritairement par des postes utilisateurs mal sécurisés.
7 - Intégrer télétravail et téléphonie IP dans l'équation
Depuis la pandémie, il est illusoire de penser un parc uniquement pour des postes au bureau. Les recommandations de l'article sur le télétravail hivernal s'appliquent pleinement :
- Prendre en compte les usages VPN, bureaux à distance, messagerie cloud.
- Vérifier la compatibilité avec la solution de téléphonie IP 3CX ou équivalent.
- Prévoir casques, écrans, docks adaptés pour éviter le bricolage à domicile.
Un poste renouvelé mais mal intégré à ces usages modernes reste un demi‑succès.
Ne pas subir le renouvellement, en faire un levier
Si votre parc commence à ressembler à un musée d'histoire de l'informatique, vous savez parfaitement que repousser le renouvellement ne fait qu'empiler les risques : pannes, incompatibilités, failles de sécurité, démotivation des équipes.
La vraie question n'est pas « peut‑on encore tenir un an ? » mais « comment organiser un renouvellement maîtrisé, par étapes, en cohérence avec notre stratégie d'infogérance ». Et si vous hésitez encore sur le bon mix entre PC et Mac, relire l'article « Mac ou PC pour son parc informatique » sur la page Avis d'experts peut déjà éclairer vos choix avant d'engager des dizaines de milliers d'euros.